vendredi 30 septembre 2016

J'ai l'impression de ne pas avoir été très présente sur le blog ce mois-ci. Mais avec la rentrée et le peu de livres extrascolaires que j'ai lu, c'était un peu compliqué de faire autrement. Vous allez voir pour ce mois-ci, et sûrement lors des mois suivants, que je lis pas mal de livres pour mes cours à la fac et pour lesquels je ne fais pas de chroniques car ce sont souvent des essais et qu'ils risquent de ne plaire à presque personne (mais si vous voulez une chronique, il n'y a qu'à demander). Donc sur six livres lus en septembre, il n'y a eu que deux chroniques. J'espère faire un peu mieux en octobre.



Mes lectures du mois :
 

Magnus autiste, Enrieth Mark (chronique)
Le trône de fer : Le bûcher d'un roi tome 13, George R.R Martin (chronique)
Le voile d'Isis. Essai sur l'histoire de l'idée de Nature, Pierre Hadot


Le peuple, Jules Michelet
Les Caractères, La Bruyère
Le Silence, Nathalie Sarraute



Mes réceptions :
 



Mon prévisionnel :
Le prévisionnel d'octobre ressemble beaucoup à celui de septembre bizarrement... Et oui, comme je n'ai pas eu le temps de beaucoup uniquement pour mon plaisir, j'espère pouvoir le faire pendant ce prochain mois. Les trois livres que je voudrais vraiment pouvoir lire sont Gataca, un thriller qui m'a l'air aussi bon que le précédent Le syndrome E, Ma raison d'espérer que j'ai bientôt fini et que j'apprécie, et puis La nuit des temps que je veux découvrir depuis un moment.

 
Je continue à vouloir lire de la fantasy avec notamment Le trône de fer tome 14. J'aimerais terminer la cinquième intégrale avant la fin de la l'année. Il y a aussi Rebecca Kean tome 4 que je souhaite lire, ça fait bien trop longtemps que j'ai dévoré le troisième tome. La couronne des 7 royaumes me fait également particulièrement envie !


mardi 20 septembre 2016

Le trône de fer intégrale 5
Attention, risques de SPOILER si vous n'avez pas lu les quatre premières intégrales.
Le royaume des sept couronnes est sur le point de connaître son plus terrible hiver :
par-delà le mur qui garde sa frontière nord, une armée de ténèbres se lève, menaçant
de tout détruire sur son passage. Mais il en faut plus pour refroidir les ardeurs des
rois, des reines, des chevaliers et des renégats qui se disputent le trône de fer
Tous les coups sont permis, et seuls les plus forts, ou les plus retors, s'en sortiront
indemnes.



LE BÛCHER D'UN ROI TOME 13
Après une lecture plus que mitigée de la quatrième intégrale du Trône de fer, j'espérais avec celle-ci retrouver ce que j'aimais tant dans cette saga. Je ne peux pas dire que j'y suis allé à reculons, mais j'avais quelques craintes qui se sont malheureusement manifestées.

Après être resté focalisé sur Port Réal et le sud de Westeros, nous revoilà avec le point de vue de quelques héros principaux puisque pour ce tome, et pour les deux autres qui constituent ensemble l'intégrale 5, l'intrigue est majoritairement concentrée sur le Nord et le continent d'Essos. On retrouve alors des personnages que l'on n'a pas suivi depuis un bon moment tels que Bran en quête de la corneille à trois yeux, Theon que l'on retrouve métamorphosé depuis sa défaite à Winterfell, et surtout, Tyrion après son parricide à Port Réal. Le nain préféré des sept royaumes remontre enfin le bout de son nez écorché mais malheureusement, je n'ai pas été franchement convaincue par ce retour... N'étant pas du tout intéressée par l'intrigue concernant Daenerys (désolé pour les fans), je ne suis pas très enthousiaste du chemin que prend Tyrion. Exceptée sa rencontre avec un personnage surprenant et qui peut promettre de bonnes choses pour la suite, je l'ai trouvé moins impertinent et drôle que par le passé, ressassant de plus le meurtre de son père et ses plans pour le reste de sa famille.

Avec Le Trône de fer, j'ai l'habitude de m'immerger entièrement dans l'intrigue qu'après deux ou trois chapitres, mais ici j'étais réellement intéressée que par les chapitres avec Jon, qui s'occupe de la guerre contre les sauvageons et des plans de Stannis afin de monter sur le trône, Davos qui cherche des alliés pour son roi, et Theon face à Ramsay. Le reste m'a passablement ennuyée, surtout que ce tome ne regorge pas d'actions. Je suis néanmoins heureuse de retrouver les personnages que je chéris tant, et je suis contente que cette intégrale s'intéresse plus particulièrement au Nord du mur et à Winterfell, lieu de la carte qui m'intéresse le plus dans l'ensemble de la saga. Et même si les premiers tomes sont pour moi bien meilleurs, j'ai bien hâte cette fois-ci de lire le quatorzième tome qui promet de bonnes choses si j'en crois la fin de celui-ci...
 


"Les secrets ont plus de prix que l’argent ou les saphirs."



AUTRES AVIS SUR CETTE SAGA
http://entournantlespages.blogspot.fr/2014/10/le-trone-de-fer-integrale-1-george-r.html     http://entournantlespages.blogspot.fr/2015/05/le-trone-de-fer-integrale-2-george-r.html
http://entournantlespages.blogspot.fr/2015/10/le-trone-de-fer-integrale-3-george-r.html     http://entournantlespages.blogspot.fr/2016/02/le-trone-de-fer-integrale-4-george-r.html

samedi 17 septembre 2016

Magnus autiste
Lorsque Magnus est diagnostiqué « autiste asperger », c’est la vie de toute sa
famille qui est ébranlée. Par son étrangeté, Magnus parvient à ouvrir de
nouveaux horizons aux membres de sa famille, et devient le ciment qui les lie.
Poussé par la volonté de se faire aimer, Magnus marque les esprits. Grâce à l’aide
d’un docteur atypique, il va apprendre à s’exprimer avec élégance, et deviendra
un étudiant brillant, doté d’un don pour l’informatique, les langues étrangères
ou encore l’instruction des procès.
Mais est-il possible de vivre comme une personne ordinaire lorsque l’on est un
adulte handicapé dans la société troublée du XXIe siècle ? C’est la rencontre
de Magnus avec une jeune fille neurotypique, c’est-à-dire « normale », qui va
projeter Magnus dans une aventure extraordinaire et lui permettre de se découvrir.
 
 
 
AVIS 
 
 
Après mon premier partenariat avec Librinova avec La Guerre des millions, ce site d'auto-édition m'a proposé, et je l'en remercie encore, un nouveau titre assez différent. Le résumé m'en révélait assez pour savoir que j'allais apprécier cette histoire qui aurait rapidement le don de me toucher. Et inévitablement, ça a été le cas même si je me suis un peu perdue au fil de cette lecture.

Magnus est diagnostiqué autiste depuis son enfance. Il sait qu'il est différent et essaye toujours de plaire à son entourage. Par son autisme, il n'a dans la plupart du temps aucune barrières sociales, ce qu'il l'amène souvent à dire ce qu'il pense sans pincettes, mais avec une franchise sans épreuves. Certaines personnes vont voir ces différences comme des défauts, moi c'est ce qui m'a le plus touché. Comme le dit Magnus lui-même, être autiste lui apporte des inconvénients comme de multiples avantages. S'il était "normal" (et il faudrait savoir ce qu'est la réelle normalité), il ne serait pas aussi excentrique et atypique et donc peut-être moins attachant et honnête. Découvrir son parcours du lycée à son métier de renseignement, passant par ses premiers amours, a été une ballade rafraîchissante et ponctuée de moments drôles et émouvants. On pénètre également dans la vie de sa famille, particulièrement Alec et Edward, ses deux grands frères. Si l'un semble avoir ressenti un manque de lien avec son frère dû à son affection particulière, l'autre réussit à passer outre sans vraiment de difficulté. Edward m'a particulièrement touché grâce à sa personnalité et la posture qu'il adopte avec Magnus.

La deuxième partie du roman fait apparaître un nouveau personnage, Navu. Jeune fille de dix-neuf ans adoptée en France, elle va découvrir grâce à Magnus son passé et son incroyable destin à Teylen, son île natale. Navu, pour découvrir qui elle est, et Magnus, pour son travail, vont alors embarquer pour l'Asie où les secrets ont l'air d'être multiples autour de la réelle identité de Navu. Cette deuxième partie est intéressante mais je n'ai finalement pas compris le choix de l'auteur. Pourquoi prendre autant de temps pour raconter l'histoire de Navu, en éloignant Magnus du récit (même s'il est évidemment toujours présent) ? Navu est très attachante et douce, et observer cette culture différente de la nôtre est plaisant, mais où est la réelle place de Magnus dans tout ça ? Oui, il découvre un endroit où sa différence n'est pas aussi soulignée que dans la culture occidentale où il est né, et arrive davantage à s'ouvrir aux autres, mais j'aurais préféré découvrir un pan supplémentaire de l'histoire à travers ses yeux.

Le choix des deux personnages à la fin du roman me paraît un peu trop précipité même s'il reste logique. Magnus et Navu auront réussi, par des atouts différents, à me toucher fortement. Mais c'est vrai que cette seconde partie m'a au final plutôt déstabilisée. Autre chose qu'il m'a manqué dans la première partie du roman : la relation entre Magnus et son père. L'auteur s'attache à nous constituer une famille liée malgré les épreuves qu'elle doit endurer, l'amour profond que la mère de Magnus porte à son protégé, la relation entre celui-ci et ses deux frères. Mais il n'y a presque aucune trace du père, à part pour souligner le fait qu'il a été parfois absent lorsque se femme souhaitait s'occuper seule de son fils. J'aurais apprécié lire au moins un passage entre les deux personnages, qu'il soit joyeux ou non, au moins pour que le père ne paraisse pas aussi effacé.
 
 
"Je veux dire que mon cœur que vous diagnostiquez atypique, mes émotions
que vous jugez malades sont peut-être comme la lumière d’un trou noir,
invisibles à vos seuls yeux."
 
 
CONCLUSION
Une histoire touchante sur un jeune homme autiste qui
réussit par ses facultés à progresser dans la vie. Mais
même si la deuxième partie est plaisante, elle se
détache beaucoup trop à mon goût de la première pour
rendre le tout homogène.

mercredi 7 septembre 2016


La Trahison de Thomas Spencer
Paul Bruder et Thomas Spencer sont nés le même jour, un hasard qui les
rend vite inséparables. Sur les rives du Mississipi, ces deux Américains
vivent une jeunesse insouciante, à l'abri de l'agitation du monde. Jusqu'à
ce que l'effervescence des années 1960 les rattrape en la personne de
Claire MacMullen, une jeune femme libre et belle. Donc dangereuse.
Dans une période troublée, la part obscure des individus se révèle. Et
peut même les conduire à commettre l'irréparable.




AVIS


"Je ne serais pas fichu de disserter sur le hasard et la nécessité. Je sais
juste que le hasard nous a jetés l’un contre l’autre et que la nécessité
nous a gardés collés l’un contre l’autre, voilà."



Après mon coup de cœur pour En l'absence des hommes, je comptais rapidement lire la suite. Mais j'ai eu la bonne surprise de me procurer, grâce à une offre en librairie, La Trahison de Thomas Spencer. Je me suis alors laissée emporter dans l'inconnu, ayant l'espoir d'être tout autant touchée par le style de Philippe Besson qu'au cours de ma première expérience. Et si ce livre-ci n'a pas été irréprochable à mes yeux, il a malgré tout réussi à m'immerger dans le passé de ces deux jeunes hommes du XXème siècle au États-Unis.

Thomas et Paul ont toujours été inséparables. Alors que l'un est sensible, réservé et contemplatif, l'autre est plus sociable, même s'il lui est difficile de révéler sa pensée ou ses sentiments, travailleur et combatif. Les deux jeunes hommes vont parfaitement se compléter et faire naître un lien inébranlable entre eux... ou presque. Ils sont comme deux frères, vont grandir et découvrir leurs premières expériences ensemble sans jamais se détacher très longtemps. L'auteur parvient rapidement à créer cette intimité entre Thomas et Paul qui revivent par la plume de ce premier leurs souvenirs. Il réussit également à inspirer au public de l'empathie pour les personnages, pour ce qu'ils sont et pour ce qu'ils représentent à deux. Comme dans En l'absence des hommes, le narrateur écrit son histoire afin de relater sa relation avec une des personnes les plus importantes de sa vie. Il écrit pour que ce lien reste à jamais, qu'on ne puisse l'oublier, et peut-être aussi pour montrer qu'avant cette trahison finale, il n'y avait eu aucune méfiance, offense, secret. On ressent aussi rapidement l'ambiguïté latente de cette relation amicale. Car oui, l'auteur décrit cette connexion avec une certaine sensualité par le regard ou encore par la vision du corps de l'homme, de sa beauté.



"Si je considère le dégoût que m’inspire le temps présent et cette sorte de
désenchantement dans lequel je suis plongé, le passé m’apparaît, par
contraste, une époque bénie."



Claire, troisième protagoniste dont on comprend dès le début l'utilité, celle de créer une rupture future entre les deux garçons, n'est pas aussi mise en avant que je ne l'aurais pensé au vu du résumé. Je m'attendais à une description plus étendue de sa personne et de la dangerosité dont elle est attribuée dans la quatrième de couverture. Mais finalement, je l'ai trouvé particulièrement effacée, trouvant qu'elle n'avait pas une réelle légitimité entre ces deux garçons. Et malgré l'écriture poétique et envoûtante de l'auteur, l'histoire se révèle rapidement classique et prévisible. On comprend dès le début le rôle que chacun de ces trois personnages va jouer, sans aucune surprise ou forte révélation. On s'attend irrémédiablement à cette fin et/ou espère pendant un instant un coup de théâtre qui ne voit malheureusement jamais le jour. L'auteur s'attelle alors à donner de la légitimité à cette relation entre Thomas et Paul afin sûrement de produire, soit pas un choc, mais une blessure pour le lecteur en empathie avec ces deux jeunes hommes. Le tout est loin d'être mauvais, juste un peu décevant sur la fin.

Et alors que je me sentais proche de Thomas, je n'ai pas toujours réussi à me représenter Paul en tant qu'homme mais plutôt comme une image de lui, un simple souvenir. Ce qui ressort de cette lecture est réellement le lien entre ces deux personnages et non pas leur personnalité individuelle, qui sans être associée n'est pas forcément intéressante à découvrir. Que Paul ne soit pas avare en paroles ne m'a évidemment pas aidé à toujours lui donner toute sa splendeur, le ressentant souvent comme effacé, n'ayant pas la chance d'avoir son point de vue. Mais leur passé et les souvenirs sur des moments de leurs vies, qu'ils soient joyeux ou non, sont très intéressants à découvrir, particulièrement grâce au cadre dans lequel ils évoluent. Dès l'enfance, ces natifs du sud des États-Unis de la fin du XXème siècle vont devoir réagir et prendre parfois part à des thèmes majeurs et dramatiques de leur société comme le racisme contre les noirs qui fait encore rage, la guerre, la politique de leur pays,etc...



"Il fallait quelqu’un pour écrabouiller nos vies, pour les réduire à néant.
Ç’a été elle. Ou alors ç’a été moi."



CONCLUSION
Un livre qui m'a beaucoup touchée par la relation fusionnel
 entre Thomas et Paul grâce à leur passé commun et à l'écriture
 de Philippe Besson qui m'a une nouvelle fois envoûtée. Par
 contre, je regrette la trop grande prévisibilité de la fin.



AUTRE AVIS SUR CET AUTEUR
http://entournantlespages.blogspot.fr/2016/07/en-labsence-des-hommes-au-debut-il-est.html     http://entournantlespages.blogspot.fr/2017/01/retour-parmi-les-hommes-en-1923-apres.html     http://entournantlespages.blogspot.fr/2017/06/la-maison-atlantique-philippe-besson.html