vendredi 7 novembre 2014

Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée suivi de Un Caprice


Alfred de Musset
GF Flammarion, Étonnants Classiques
Août 2007
1ère édition : 1845
130 pages
Théâtre



Un comte craint de trouver sa séduisante voisine entourée de visiteurs importuns, mais il ne peut s'empêcher de pousser la porte de son salon. Ma jeune femme, quant à elle, assure être insensible aux déclarations de son voisin, mais ne se résigne pas à son départ...
Mathilde, de son côté, pleure de voir son jeune époux partir au bal, mais a disparu quand il rentre...
Chaque fois qu'une porte s'ouvre ou se referme, se joue le bonheur ou le malheur de toute une vie...






"Si l'amour est une comédie, cette comédie, vieille comme le monde, sifflée ou
 non, est, au bout du compte, ce qu'on a encore trouvé de moins mauvais" 


Aimant davantage Musset avec La Confession d'un enfant du siècle que dans le théâtre où je n'avais pas retrouvé son style poétique surtout dans Les Caprices de Marianne, j'ai eu envie de me réconcilier avec l'auteur avec deux autres de ses pièces.

Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée m'a vraiment beaucoup plu ! Cet homme qui essaye tant bien que mal de faire la cour à sa voisine, qui elle ne fait que le faire fuir pour toujours le rappeler, cette pièce est vraiment très bien écrite. Là j'ai retrouvé la plume que j'aime ! De la poésie, un style lyrique, de belles phrases remplis de mots doux et d'amour.

L'évolution entre les deux personnages est très intéressante à suivre. Ce jeu entre le froid et le chaud qui détermine les actions de ces deux voisins avec cette porte qui s'ouvre et se referme est très plaisant à suivre. Et puis la fin m'a laissé échapper un rire, me rendant compte que cette jeune femme n'est pas aussi fermée aux déclarations de cet homme comme elle veut le faire paraître.

Pour la deuxième pièce, Un caprice, j'ai eu un peu plus de mal même si j'ai réussi à apprécier ma lecture. Le début m'a quelque peu freiné, pour ensuite être transportée par l'histoire de cette femme qui pense être trompée par son mari. J'ai beaucoup apprécié Mme de Léry, qui est le noyau central, car c'est elle qui débloque la situation entre les deux conjoints. Le dialogue qu'elle partage avec Chavigny m'a beaucoup plu.

On cerne davantage les personnages dans la deuxième pièce, car Musset laisse paraître plus de traits de caractères, notamment avec le mari. Je ne savais pas sur quel pied danser avec lui. A-t-il vraiment une maîtresse ou reste-t-il fidèle à n'importe quel prix ? On sent aussi la détresse de la jeune femme qui se sent seule et désarmée par cette présence féminine, qu'elle soit réelle ou non. 


"Je veux dire ceci : que l'Amour est immortellement jeune, et que les façons
 de l'exprimer sont et demeureront éternellement vieilles."



CONCLUSION 
Deux pièces très plaisantes à lire, avec ma préférence pour la
 première. Un style poétique, des personnages intéressants et
 une intrigue pour la première amusante et pour la deuxième
 davantage malicieuse.
18/20




AUTRES AVIS SUR CET AUTEUR
http://entournantlespages.blogspot.fr/2015/03/lorenzaccio-alfred-de-musset-pocket.html     http://entournantlespages.blogspot.fr/2014/09/o-mon-george-ma-belle-maitresse-alfred.html

2 commentaires:

  1. Ah Musset, j'aime j'aime mais je n'ai pas lu celui-ci!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est un de mes auteurs classiques préférés ! Je te recommande surtout la première pièce si tu l'aimes bien :)

      Supprimer