jeudi 30 juillet 2015

Soudain, seuls
 
Isabelle Autissier
Stock, Roman
Mai 2015
249 pages
Contemporain



Un couple de trentenaires partis faire le tour du monde.
Une île déserte, entre la Patagonie et le cap Horn.
Une nature rêvée, sauvage, qui vire au cauchemar.
Un homme et une femme amoureux, qui se retrouvent, soudain, seuls.
Leurs nouveaux compagnons : des manchots, des otaries, des éléphants de mer et des rats.
Comment lutter contre la faim et l’épuisement ? Et si on survit, comment revenir chez les hommes ?
Un roman où l’on voyage dans des conditions extrêmes, où l’on frissonne pour ces deux Robinson modernes. Une histoire bouleversante.







"Être soudain, seuls.
Passer de la société du tout à celle du rien.
Être isolé à l'heure de la communication mondialisée.
Faire face à une nature hostile.
Réapprendre des intuitions ou des gestes ancestraux."
 
 
 
Cette chronique va être compliqué à écrire... J'ai un avis assez mitigé, surtout dû à un élément qui m'a donné envie d'arrêter ma lecture e plein milieu du livre.

Louise et Ludovic, un couple de trentenaires, partent faire le tour de l'Antartique. Ils décident pendant leur voyage de s'arrêter sur une île interdite à visiter, une réserve animalière. Nos deux voyageurs n'en ont cure et font escale sur l'île jusqu'à qu'une tempête emporte leur bateau. Ils se retrouvent alors seuls, sans espoir d'aide extérieure ou de retour à la vie parisienne. Ils vont devoir apprendre à vivre dans cette faune et flore imprévisible et faire face à la dure réalité qui va certaines fois les faire flancher pour mieux se relever.

La description de ce couple est intéressante. On se rend vite compte qu'ils sont assez différents et qu'ils ne font pas ce voyage pour les mêmes raisons, Ludovic pour l'aventure et Louise principalement pour ne pas perdre son conjoint. Après la disparition de leur bateau, les nerfs lâchent peu à peu et font exploser les non-dits et les défauts de l'un et de l'autre. On ressent très bien cette tension, ils sont seuls, à bout de nerfs et ne savent pas à qui s'en prendre. Leur évolution nécessaire au fil du roman, face à cette île qui regorge de multiples dangers, est la chose qui m'a le plus plu. Leur retour va ammené à un questionnement sur soi : se confronter à ce qu'ils ont fait et sur ceux qu'ils sont devenus dû aux épreuves éprouvées sur l'île.

L'écriture m'a bien plu également, immersive et qui donne un relief intéressant à l'histoire de nos deux Robinsons. La seule chose qui m'a pas mal perturbé est le rapport homme/animal qui était évidemment inévitable vu le sujet. Alors peut-être que je suis un peu hypocrite car oui, il m'arrive de manger (le moins possible) de la viande mais j'aurai aimé apercevoir poindre une autre alternative que celle décrite au départ. Car j'avais l'impression que c'était une vraie boucherie, et les descriptions de l'auteur me l'a bien fait ressentir. À cause de ça, ma lecture a été malheureusement plus lourde et j'ai failli m'arrêter. Ce n'est pas le fait qu'ils chassent pour survivre mais plutôt la façon dont ils le font et leurs discours à ce sujet. Après, ceci relève de ma sensibilité personnelle, peut-être que vous ne le ressentirez pas ainsi. Beaucoup ne l'ont apparemment pas ressenti comme ça. 


"L'odeur ne ment pas, c'est le sens le plus instinctif. On peut mentir par le
 geste ou la parole, et même du regard. On ne peut pas mentir sur l'odeur. Les
 animaux le savent bien, qui en usent et en abusent pour dire leur peur ou leur
 désir. Si l'homme a cherché, de tout temps, à s'en écarter en se couvrant de
 parfum, n'est-ce pas pour cette unique raison ? "
 
 
CONCLUSION
Conclusion : J'ai été bloquée par le changement rapide des
 personnages et leurs actions au niveau des animaux, mais j'ai
 réussi à voir les points positifs de ce livre, comme l'écriture et
 ce récit qui interroger sur notre humanité face à un événement
 périlleux.
14/20
 
 
 
Merci à Babelio et aux éditions Stock pour l'envoi de ce livre.

69/100

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