Fahrenheit 451
Folio, SF
2000
1ère édition : 1955
236 pages
Science-Fiction
451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.
"Il n'y a pas besoin de brûler des livres pour détruire une culture. Juste
de faire en sorte que les gens arrêtent de les lire."
Les livres étant dans cette société devenus interdits, Montag exerce le beau métier de pompier, non pas pour sauver des vies, mais pour détruire la culture littéraire. Nous découvrons une population dénuée d'empathie pour son prochain, sans de réelles envies et de réflexions sur ce qui l'entoure. Le pouvoir régit la vie de ses citoyens et ceux-ci n'ont aucun problème à être dépendants de lui, ce qu'ils n'ont même pas l'air de percevoir. Mais certaines personnes ne comprennent pas ce mode de vie, veulent revenir à une société moins égoïste et plus libre, où chacun a le choix d'être heureux ou pas, et où tout ne leur est pas servi sur un plateau d'argent.
Et après un énième incendie, quelque chose va produire un déclic chez Montag. Est-ce qu'il a déjà pensé par lui-même ? Est-il heureux de vivre cette vie ? Mildred, sa femme, est-elle heureuse à passer ses journées devant des écrans où sont filmés sa famille ? Montag ne comprend plus toute cette folie, comment ils ont pu en arriver là, comment le monde autour de lui peut être plus intéressé par des choses ou des gens qu'ils ne sont pas vraiment là au lieu de tendre la main à celui qui est en face de lui. Il veut pouvoir changer les choses mais ne sait pas encore comme le faire.
"Qu'as-tu donné à la cité, Montag ?
Des cendres.
Qu'est-ce que les autres se sont donné ?
Le néant."
Qu'est-ce que les autres se sont donné ?
Le néant."
Avec l'aide de Fabre, il va ouvrir peu à peu les yeux sur cette société matérialiste et dénué d'humanisme et va tout faire pour établir un plan. L'évolution de Montag s'est montrée très intéressante. Je m'attendais à davantage d'introduction mais le lecteur rentre rapidement dans le vif du sujet avec la rencontre entre Montag et Clarisse qui est le déclenchement de ce tout. En parallèle du déclic de Montag, on suit brièvement sa femme qui elle est représentée comme le parfait pantin de leur société. Elle ne peut penser par elle-même, se dit heureuse sans en savoir les raisons ou le contexte. L'exaspération que j'ai ressenti pour ce personnage montre que l'auteur a réussi parfaitement à m'impliquer dans ce roman et à me faire prendre position par rapport aux caractéristiques de ce monde qui peuvent pour certains représenter un état embryonnaire de notre société actuelle ou future.
"[...] pour la première fois, je me suis rendu compte que derrière chacun
de ces livres, il y avait un homme. Un homme qui les avait conçus. [...] Si ça
se trouve, il a fallu toute une vie à un homme pour mettre certaines de ses
idées par écrit, observer le monde et la vie autour de lui, et moi j'arrive en deux
minutes et boum ! tout est fini."
CONCLUSION
Un agréable moment de lecture avec cette contre-utopie où on
suit l'évolution de pensée du personnage principal qui veut se
révolter contre un pouvoir trop omni-présent.
18/20
18/20
J'ai adoré ce roman ! La réflexion autour de l'histoire est très intéressant est j'aime ce genre de dystopie. Je me souviens avoir trouvé la femme de l'héros très choquante, tu le dis bien : c'est un vrai pantin de la société. 'Fahrenheit 451' est un roman inquiétant et intéressant. Je suis contente de voir que ça t'a également plu !
RépondreSupprimerOui, c'est vraiment sa femme qui m'a choquée le plus, j'ai encore un passage en tête qui m'a donné un mouvement de recul pendant ma lecture ^^ C'est la force de ce livre, nous donner de petits électrochocs à ne pas tout gober. Je pense m'intéresser davantage à cet auteur :)
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