jeudi 11 septembre 2014

Pelléas et Mélisande
Maurice Maeterlinck
Labor, Espace nord
Mars 2012
1ère édition : Mai 1892
131 pages
Théâtre


<< Une variation supérieure sur l'admirable vieux mélodrame >>, notait Malarmé à propos de Pelléas, dont l'intrigue, effectivement, peut sembler bien conventionnelle : le Prince Golaud recueille à l'orée d'un bois une jeune fille dont il va faire son épouse. Mais c'est du frère de Golaud, Pelléas, que Mélisande tombe amoureuse, et le destin fatal qui pèse sur les personnages les mènera inévitablement à la désolation.
La fable cependant n'est ici que prétexte à dérober au silence ses secrets. Universellement célèbres au début de ce siècle, grâce notamment à l'opéra de Debussy, les ombres de Pelléas et Mélisande nous reviennent dans leur innocence inquiète.









"Je ne sais pas ce que je dis... Je ne sais pas ce que je sais... Je ne dis plus ce que je veux..." 


Ne connaissant absolument pas cet auteur, je me suis plongée dans l'inconnu avec cette pièce de théâtre obligatoire au sein de ma licence de lettres. Découvrez mon avis en demi-teinte.

Pelléas et Mélisande sont deux personnages qui vont connaître l'histoire d'amour impossible, comme leurs prédécesseurs Roméo et Juliette, ou encore Tristan et Iseult. Mélisande est mariée au Prince Golaud, et revenant au château familial de ce dernier, la nouvelle princesse va rencontrer sa famille et surtout le frère du prince, Pelléas. Ici commence les symboles et métaphores sur le péché des deux amants avec ce jeu de lumière/obscurité mise en scène pendant toute la pièce, la jalousie du mari, l'amour interdit,etc... Les personnages sont intéressants, ne sont pas dans la caricature et arrivent à nous mener rapidement aux thèmes principaux de la pièce.

Par contre, il me faudra une (ou plusieurs) relecture pour comprendre l'intégralité de l'oeuvre. Même si les grandes lignes sont faciles à comprendre, des détails sont restés obscurs dans mon esprit. Rien n'est dit franchement, tout est suggéré. L'abstrait a une part très importante dans le style du dramaturge, ce qui peut déstabiliser au départ quand le lecteur n'est pas habitué à ce genre (Je pense particulièrement à la scène où Mélisande perd son anneau dans la fontaine). Le mystère sur le passé de Mélisande qui reste entier m'a agacé, j'aurais voulu en savoir davantage.

Et pour finir, l'espace spacio-temporel a ajouté à ma confusion. Combien de temps se passe entre le début et la fin de la pièce ? Depuis quand Mélisande et Pelléas sont amants ? Que Golaud se rend compte de la tromperie ? Et puis la fin reste aussi floue pour moi. 


"MÉLISANDE : Si, si ; je suis heureuse, mais je suis triste...
PELLÉAS : On est triste, souvent, quand on s'aime..."



CONCLUSION 
Une pièce de théâtre plaisante, même si à ma première lecture
 je suis loin d'avoir tout compris. Trop de métaphores et pas
 assez de choses concrètes.
13/20




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