samedi 28 novembre 2015

La Passe-miroir tome 1
Les Fiancés de l'hiver
Christelle Dabos
Gallimard Jeunesse
Juin 2013
519 pages
Fantasy, Jeunesse




Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.





 


"Passer les miroirs, ça demande de s'affronter soi-même, avait dit le grand-oncle.
 Ceux qui se voilent la face, ceux qui se mentent à eux-mêmes, ceux qui se voient
 mieux qu'ils sont, ils pourront jamais."


Grâce à la Masse Critique Babelio, j'ai pu découvrir ce premier tome qui a eu à sa sortie, et encore depuis, un franc succès. Et comme à chaque fois, lorsqu'un livre marche bien, j'attends toujours une plombe avant de le lire (allez savoir pourquoi), et des fois je m'énerve contre moi-même pour avoir attendu aussi longtemps. Ce qui est le cas pour ce livre. 

Ophélie est une jeune liseuse, pouvant lire le passé des objets et qui habitent sur Anima. Sa vie va vite être bousculée par un mariage arrangé avec Thorn, un jeune garçon vivant sur le Pôle. Les deux n'ont aucune envie de se marier, mais Ophélie va être obligé de suivre son fiancé dans sa cité et découvrir un nouvel environnement rempli d'illusions, de faux-semblants, et d'intrigues dangereuses. Elle va devoir cacher sa réelle identité à la Citacielle où ses habitants seront prêts à tout pour pouvoir l'exécuter dû à des rivalités entre clans.


"- La cour ! souffla Roseline en grattant le papier de sa plume. Un bien joli
 mot pour désigner une grotesque scène de théâtre où les coups de poignard se
 distribuent dans les coulisses."


L'univers de ce livre m'a réellement transporté. Si j'ai trouvé les cent premières pages un peu lentes (elles mettent en place les personnages et l'intrigue), j'ai été complètement captivée par la suite. Le fait que la superbe de la cité ne soit qu'un mirage et que les gens de la cour soient tous dangereux malgré leur grand sourire m'a fasciné. Et puis cette idée de cités dans le ciel,d'esprits de famille pour chaque cité est vraiment géniale. L'intrigue se complexifie au fil des pages, nous offrant de bonnes surprises, de la tension, mais aussi des bons dialogues entre les personnages.

Et justement, l'originalité n'est pas seulement mis en avant par l'univers mais aussi par les protagonistes. Ophélie et Thorn sont loin d'être communs, se définissant davantage comme des anti-héros. Une fille timide qui se cache derrière ses cheveux rebelles et ses lunettes, qui tombe à chaque fois qu'elle fait deux pas, frêle, et un garçon immensément grand et froid comme un glaçon, impoli et qui ne porte aucune importance aux gens qu'il l'entourent. Mais au final, on se rend compte qu'ils ne sont pas que ça, qu'ils sont plus forts et humains qu'on pourrait le croire, et surtout très attachants (oui, même Thorn). D'autres personnages m'ont beaucoup intrigué notamment Berenilde, le chevalier, Farouk mais surtout Archibald dont je ne sais pas encore vraiment le camp. Beaucoup de questions se posent sur ses personnages et surtout sur les motivations de la belle-famille d'Ophélie. 


"À force de voir des illusions, il avait perdu les siennes et c'était très bien
 comme ça. Quand les illusions disparaissent, seule demeure la vérité."



CONCLUSION
Un vrai régal avec un univers captivant, des personnages
 originaux et tous intéressants, et une intrigue qui ne vous laisse
 aucun répit jusqu'à avoir lu la fin.
20/20


AUTRE AVIS SUR CETTE SAGA
http://entournantlespages.blogspot.fr/2015/12/la-passe-miroir-les-disparus-du.html     http://entournantlespages.blogspot.fr/2017/07/la-passe-miroir-la-memoire-de-babel.html

vendredi 27 novembre 2015

Sacré Véritable
 
Nicolas Bottin
Auto-édité
Octobre 2015
22 pages
Nouvelle, Ésotérisme





 

Ce livre est la suite logique de La clinche d'or de l'alchimie selon Véritable. Notre héros va continuer à évoluer intérieurement mais aussi extérieurement par la capacité à mettre en pratique ce qu'il apprend au cours de son évolution, de son chemin de vie incroyable...





 


Nicolas Bottin nous offre une "suite" à sa nouvelle La Clinche d'or selon Véritable, où dans cette nouvelle-ci, Véritable va voyager physiquement mais aussi mentalement. La recherche spirituelle du moi profond et de l'excellence est encore ici plus importante. Véritable va vivre une initiation des cinq sens où le but est d'écouter son corps et son esprit, son âme.

Il sera pour cela encore aidé par Abel, ange et messager de Dieu, pour parvenir à aboutir sa poursuite vers le spirituel. Cette fois-ci, aucun déroutement par rapport à l'écriture de l'auteur et les thèmes qu'il propose dans sa nouvelle sont intéressants. Mais j'ai été néanmoins parfois un peu perdue, ne connaissant pas grand chose à tout cet univers ésotérique, davantage mis en avant que dans la première nouvelle, et qui dans mon quotidien ne me touche absolument pas. Donc pour ce qui est de la religion et surtout de l'image de Dieu, nos points de vue diffèrent, mais pour ce qui de la quête spirituelle de Véritable, ça m'a bien intéressé.


CONCLUSION
Une suite intéressante sur le voyage initiatique de Véritable qui
 m'a par certains aspects intéressé, mais qui ne m'a pas
 complètement captivé par d'autres.
14/20
 
 
 Merci à l'auteur pour ce deuxième partenariat. 
 
 

jeudi 26 novembre 2015

Filiations
 
Agnès Janin
Les Éditions du Désir (ebook)
Juillet 2015
71 pages
Poésie, Contemporain




Je suis une funambule, je marche sur un fil tendu entre mes aïeux et mes descendants. Je déambule le long d’une lignée, me retourne un peu derrière, regarde beaucoup devant, incarne le présent. Je suis fille, je suis femme, je suis mère. De ce que l’on reçoit, de ce que l’on se crée, de ce que l’on donne, ce livre a éclos en échos. Voici seize fils qui tissent nos vies d’enfant, de parent, d’être humain.







"Tout est calme et tranquille. Il n'y a qu'à l'intérieur de moi où tout s'active,
 se prépare, se met en place, s'enracine, se noue. Début de vie."
 
 
Filiations se présente comme un recueil de textes sur des périodes de vie de l'auteur, ses origines, son lien avec les autres et elle-même, son lien également avec la Terre. Des textes poétiques qui ramènent le lecteur à l'essentiel, à ce qu'il est, d'où il vient et sur les moments importants de son existence individuelle et collective. Nous suivons Agnès Janin dans les grandes étapes de sa vie : enfant, femme, mère.

L'écriture agréable et douce de l'auteur m'a fait passer un agréable moment à travers ses réflexions poétiques, que j'ai lu à voix haute pour encore davantage d'immersion. Son style m'a particulièrement touchée, ressentant les différentes émotions présentes dans ces fragments de vie. Le recueil est aussi alimenté de photographies, une à chaque texte, qui apportent un petit plus à l’œuvre.


"Tout au long de ce chemin me voilà devenue autre, terrienne, enracinée, puissante,
 fière, à l'écoute des palpitations du monde, réceptive. Femme et mère, mère et femme.
 Deux lianes qui s’entremêlent, s'enrichissent, se révèlent l'une l'autre, s'enlacent, se
 séparent, pour mieux se retrouver."
 
 
CONCLUSION
J'ai passé un moment très agréable et serein grâce à la lecture
 de cette œuvre contemporaine poétique qui s'interrogent sur
 les différentes étapes de la vie d'une femme, sur sa personnes et
 ses racines.
16/20
 
 
 
Je remercie beaucoup l'auteur pour ce partenariat qui m'a fait beaucoup plu.
100/100

samedi 21 novembre 2015

Charley Davidson tome 4
Quatrième tombe au fond

Darynda Jones
Milady, Bit-Lit
2013
427 pages
Bit-lit




Être Faucheuse, c’est glauque. Et détective privée, dangereux. On peut dire que je cumule. C’est pour ça que j’ai décidé de prendre un peu de temps pour moi. Rien de tel que passer quelques commandes au télé-achat pour reprendre du poil de la bête.Je ne comprends pas pourquoi Cookie en fait tout un plat ! Ce n’est pas comme si on manquait d’argent : Reyes Farrow, le très chaud fils de Satan, m’en doit plein. Cela dit, pour lui demander de régler sa dette, il faudrait que je sorte de chez moi… Mais avec un pyromane qui met le feu, littéralement, à Albuquerque, et cette femme qui a besoin de mes services parce qu’on cherche à l’assassiner, je préférerais rester en pyjama.





"Bonjour. Je suis les ennuis. J'ai entendu dire que vous
me cherchiez.
TEE-SHIRT"
 


Attention, risques de SPOILER si vous n'avez pas lu les trois premiers tomes. 
J'ai retrouvé avec plaisir Charley, toujours aussi drôle et fonceuse. Mais cette fois-ci, les événements passés l'ont particulièrement touché. Le père adoptif de Reyes lui a laissé des séquelles, et notre héroïne a du mal a retourner à la vie normale. Elle se cache en quelque sorte dans son appartement depuis maintenant trois mois, en plein déni. Donc même si Charley est la Faucheuse et donc pas complètement humaine, ce n'est pas Super-Woman, et ça fait du bien ! Oui, elle est forte, mais il ne faut pas non plus exagérer. Elle ne peut pas porter tout le malheur du monde sur son dos sans jamais trébucher. Je l'ai trouvé donc plus touchante dans ce tome, par rapport au regard qu'elle se porte sur elle-même et sur le soutien de ses proches.

Mais Charley remarque quelque chose de troublant. À peine a-t-elle mis un pied en dehors de son immeuble que les problèmes s'enchaînent ! Elle reprend son boulot d'enquêtrice avec une nouvelle affaire sur des tentatives de meurtre, Reyes est toujours en train de se battre avec des démons qui veulent la peau de Charley, et la voilà aussi mêlée à une série de braquage de banque ! Pas le temps de vraiment se reposer avec une vie aussi tumultueuse. Heureusement qu'elle a l'aide de Cookie, que j'apprécie de plus en plus tout comme Gemma et Swopes, Ange,etc... 

L'enquête m'a beaucoup intéressé. On se demande si le dénouement sera surnaturel ou non pendant l'avancement de l'enquête. Et pour ce qui est des personnages, je commence à ne plus être très originale, mais je les apprécie tous sauf un : Reyes. Même si je l'ai davantage aimé dans ce tome (exploit !), c'est loin d'être l'amour fou. Et je ne sais pas si c'est à cause de mon énervement face à lui, mais parallèlement j'adore tous les autres personnages masculins, que ce soit Swopes, Donovan ou Rocket.

Ce que j'ai aussi beaucoup apprécié dans ce tome, c'est qu'on découvre de plus en plus les origines de Charley, son rôle de Faucheuse, le but de sa venue sur Terre, et l'étendue de ses pouvoirs (même s'ils ne sont pas encore à leur maximum). j'ai très hâte que l'auteur se penche encore davantage sur le sujet et voir quel chemin va prendre l'intrigue dans les prochains tomes. 


"Affronter vos peurs vous rend plus fort. Mais s’enfuir en
courant muscle les jambes.
AUTOCOLLANT POUR VOITURE."




CONCLUSION
Mon tome préféré pour le moment avec une Charley quelque
 peu fragilisé et donc un peu plus humaine. Une enquête très
 intéressante, plus d'informations sur notree Faucheuses et des 
personnages secondaires très attachants.
19/20

 
 99/100

AUTRES AVIS SUR CETTE SAGA
http://entournantlespages.blogspot.fr/2015/04/charley-davidson-premiere-tombe-sur-la.html     http://entournantlespages.blogspot.fr/2015/05/charley-davidson-deuxieme-tombe-sur-la.html     http://entournantlespages.blogspot.fr/2015/08/charley-davidson-troisieme-tombe-tout.html
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jeudi 19 novembre 2015


Le roman d'Énéas
 


Le Livre de Poche, Lettres gothiques
1997
617 pages
Historique



Le Roman d'Énéas est une adaptation de l' Énéide de Virgile que l'auteur traduit du latin, parfois fidèlement, parfois en se permettant des libertés qui font de ce texte une véritable création littéraire. Comme chez Virgile, le roman relate les voyages et les combats du troyen Énée, ancêtre mythique du peuple romain. Le clerc du XIIe siècle transforme néanmoins l'épopée latine, récit de fondation concentré sur le thème guerrier, en une œuvre romanesque qui développe largement la thématique de l'amour.








"Puisqu’il ne me donnera plus de bonheur,
Pourquoi vint-il ici, pourquoi l’avoir connu ?
Pourquoi vint-il sur ce rivage ?
Pourquoi l’avoir accueilli à Carthage ?
Pourquoi a-t-il couché avec moi ?
Pourquoi avoir violé la promesse
Faite à mon époux ?
Pourquoi Amour m’a-t-il ainsi vaincue ?"
 
 
Mon avis sur Le roman d'Énéas va rejoindre sur pas mal de points celui sur Le roman d'Alexandre, étant deux romans du Moyen-Âge reprenant la littérature antique à leur époque et ayant des similitudes dans l'histoire et actions de ces deux récits épiques. Celui-ci est une translatio, une adaptation en ancien français du livre L'Énéide de Virgile. Cette mise en roman (traduite du latin en langue romane) amène à différents thèmes mis davantage en avant que dans l'original comme notamment celui de l'amour.

Énéas s'enfuit avec ses troupes de Troie après l'abondance de forces ennemis. Ils vont alors chercher une nouvelle terre qui pourraient les accepter et les protéger de leurs adversaires. Si vous avez lu L'Énéide, vous ne serez sûrement pas trop dépaysés par la lecture de ce livre, étant bien plus simple à lire, avec particulièrement moins de références et de noms. La place et la descendance des dieux restent importante ici avec la présence surtout de Vénus, mère d'Énéas, et Cupidon ou Amour, son frère, qui va frapper à deux reprises dans ce récit le coeur de Didon et d'une autre femme pour le valeureux guerrier. On a le droit également le droit à la présence des amazones dont Camille qui m'a bien intéressé.

La descente aux Enfers d'Énéas avec Sybille m'a particulièrement plu, me faisant penser à celle de Dante dans L'enfer avec comme guide Virgile. Mais à côté de ces moments de découvertes du monde (réel et parfois magique avec les Enfers), et la grande place de l'amour, le récit décrit également des combats épiques entre les forces d'Énéas et ses adversaires, des luttes de pouvoir avec un royaume à la clef. 


"J’ai vécu une radieuse journée
En m’arrêtant sous la tour
Où je recueillis cet amour :
Il accroît ma force et mon énergie,
Il accroît mon ardeur à combattre ;
Puisqu’elle m’a fait le don de son amour,
Je prendrai tous les risques,
Vivre ou mourir :
Mon amie m’en donne l’audace."

 
 
CONCLUSION
Un récit épique, mêlant guerre de pouvoir et de multiples
 combats, romance, et merveilleux.
17/20

98/100

mardi 17 novembre 2015

Legend tome 1
Marie Lu
Castelmore
2012
285 pages
Dystopie, Jeunesse



June est un prodige. À quinze ans, elle fait partie de l'élite de son pays. Brillante et patriote, son avenir est assuré dans les hauts rangs de l'armée. Day est le criminel le plus recherché du territoire. Originaire des quartiers pauvres, il sévit depuis des années sans que les autorités parviennent à l'arrêter. Issus de deux mondes complètement opposés, June et Day n'ont aucune raison de se rencontrer... jusqu'au jour où le frère de June est assassiné. Persuadée que Day est responsable de ce crime, June va le traquer... Mais est-elle prête à découvrir la vérité ?







 
"Il est rare qu'on tue pour les bonnes raisons, June. Les assassins
 agissent surtout dans leur propre intérêt."


Me revoilà avec la lecture d'une nouvelle (pour moi) dystopie, genre que j'affectionne mais qui commence, hélas, à me lasser face à la masse de livres jeunesse sur le sujet. On retrouve souvent les mêmes codes d'un univers post-apocalyptique à un autre et Legend ne déroge pas à la règle. Depuis des événements dramatiques, le gouvernement a bien repris en main la population et lutte pour l'excellence. Chaque enfant de dix ans doit passer l'Évaluation qui va déterminer leur avenir. Ceux qui réussissent à avoir de bons résultats ont la chance de pouvoir continuer les études, les autres découvrent les camps de travail.


Et dans Legend, nous découvrons deux personnages faisant partis de ces deux classes. June, jeune fille brillante mais rebelle, est en passe de devenir un des meilleur agent depuis des décennies. Elle travaillera pour le gouvernement pour retrouver et emprisonner le meurtrier de son frère et le fugitif numéro 1 : Day, un jeune homme des quartiers pauvres ayant échoué à l'Évaluation. Devinant ce qui lui serait arrivé après ces tests, il est depuis en fuite et se cache pour ne pas être emprisonné, voire tué. Ces deux personnages sont intéressants à découvrir, le lecteur ayant la chance de bien les cerner grâce à l'alternance de leur point de vue. Tout est remis en question et évidemment, les méchants ne sont pas forcément ceux qu'on pense aux premiers abords.


Mais l'âge et la maturité de ces deux adolescents m'ont dérangé. L'auteur leur donne quinze ans, ce que je n'ai pas trouvé crédible. Tous les deux ont l'air bien trop adultes et beaucoup trop réfléchis pour cet âge. Même dans ce contexte, cela m'a fait bizarre, on a l'impression qu'ils ont déjà vécu une vie entière. Rien ne les atteint vraiment, trouvant toujours la bonne solution au bon moment, même avec quelques secondes de réflexion. Ils arrivent à se sortir de toutes leurs galères un peu trop facilement. Il n'y a que dans le domaine amoureux que June se révèle novice, ce qui n'arrive pas complètement à contrebalancer la gêne que j'ai eu expliquée au-dessus.


Mais j'ai apprécié me retrouver dans les rues de cette ville, côtoyant les quartiers pauvres et découvrant davantage les conditions de vie de ce Los Angeles comparé à d'autres dystopies. Les duos du début m'ont pas mal plu pour ce qui est de Tessa et de Day, mais aussi de June et de Thomas. Néanmoins, l'intrigue est loin d'être surprenante mais a réussi à fortement m'intriguer. Je lirai donc prochainement le deuxième tome pour découvrir la suite des aventures de Day et June.


"Un jour, c’est vingt-quatre heures. Vingt-quatre heures pendant lesquelles
 tout est possible. Tu vis dans l’instant, tu meurs dans l’instant, tu affrontes la vie un jour à la fois." 


CONCLUSION
Une dystopie similaire à d'autres, où deux personnages
 appartenant à deux classes sociales différentes se rencontrent,
 l'un en désir de vengeance, l'autre de liberté.
16/20

 97/100


AUTRES AVIS SUR CETTE SAGA
http://entournantlespages.blogspot.fr/2015/12/legend-prodigy-tome-2-marie-lu.html     http://entournantlespages.blogspot.fr/2016/01/legend-champion-tome-3-marie-lu.html



vendredi 6 novembre 2015

La Chambre des morts

Franck Thilliez
Pocket
Février 2011
1ère édition : 2005
343 pages
Thriller




Imaginez...
Vous roulez en pleine nuit avec votre meilleur ami, tous feux éteints.
Devant vous, un champ d'éoliennes désert.
Soudain le choc, d'une violence inouïe. Un corps gît près de votre véhicule. À ses côtés, un sac de sport. Dedans, deux millions d'euros, à portée de main.
Que feriez-vous.
Vigo et Sylvain, eux, ont choisi.






"À trop effleurer le mal, on devient le mal."


Me revoilà avec Lucie Hennebelle (que j'avais rencontré dans La Mémoire fantôme) avec le premier livre où on la découvre, La Chambre des morts. Si j'avais adoré le deuxième "tome" (frôlant le coup de cœur), je suis beaucoup plus mitigée pour celui-ci.

Vigo et Sylvain se retrouvent impliqués dans une affaire qui les dépasse. Étant aller tagguer les locaux de leur ancien job, les voilà dans la nuit, phares éteints, à rouler à toute allure dans un champ d'éoliennes. Mais surprise macabre, ils ont provoqué un accident et tuer un homme. Et lorsqu'ils découvrent que ce dernier possède dans un sac deux millions d'euros, ils n'hésitent pas longtemps pour récupérer l'argent et déplacer le corps pour que ne rien les accuse. Malheureusement, cet homme avait bien une raison pour se trouver dans ce champ à une heure pareille, et celle-ci impliquait un nouveau tueur en série.

Je suis toujours aussi heureuse de retrouver le style de Franck Thilliez qui me transporte, me glace, et m'épate par la masse de documentation qui sert à l'intrigue. Mais cette fois-ci, j'ai était moyennement convaincue. J'ai trouvé le rythme de l'affaire inégal dans les différentes parties du thriller. Le début m'a paru lent et un peu trop introductif. J'aurais voulu rentrer plus rapidement dans l'intrigue. Mais après Train d'enfer pour Ange rouge du même auteur, j'ai à chaque fois envie de retrouver la même tension qui régnait dès les premières pages, ce qui est difficile. J'ai commencé à vraiment être captivée lorsque Lucie découvre peu à peu le mode opératoire du tueur et les causes de ses troubles, toujours aussi glauques et noires. Toujours également un grand travail de documentation de la part de l'auteur que je félicite. Mais cette partie de l'intrigue se déroule vers le milieu du livre. Donc toute la première partie m'a laissé quelque peu neutre. Majoritairement dû au choix de l'auteur de nous révéler, à mon sens, un aspect important du tueur. J'aurais aimé ne pas avoir un coup d'avance sur Lucie et les autres enquêteurs pour plus de surprise. Mais ce petit manque d'intérêt est aussi dû à la partie sur les deux voleurs du magot qui m'a parfois ennuyé.

La vie personnelle de Lucie Hennebelle est bien mise en avant dans ce premier opus, et les questions qu'on se pose sur le personnage seront pour beaucoup résolues dans le suivant. On découvre sa vie de famille, mère depuis peu de deux jumelles avec l'absence du père. On devine un penchant pour le morbide se dégager de cette jeune femme qui intriguée. Je n'ai presque rien à reprocher pour ce qui est de la fin, qui se dévoile haletante et sous haute tension. Je suis restée crispée jusqu'à la toute fin, ayant peur pour l'enquêtrice principale. Mais j'ai eu l'impression pour le dernier chapitre (avant l'épilogue) qu'il manquait un morceau de la fin ou d'avoir loupé un épisode. L'action se suspend d'un coup et j'aurais apprécier davantage d'informations sur le moment présent.
 


"À chaque seconde, on respire les images, elles allument les regards, les sourires,
 nous arrachent de terre et tissent les fils de nos vies."



CONCLUSION
Ce thriller m'a un peu déçu par rapport aux
deux que j'ai déjà lu de l'auteur, ayant l'impression que les
parties étaient inégales, ayant du mal avec la première.
Mais l'auteur est toujours aussi doué pour produire des
thrillers haletants avec des fins grandioses.
15/20
96/100

AUTRES AVIS SUR CETTE SAGA
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AUTRES AVIS SUR CET AUTEUR
http://entournantlespages.blogspot.fr/2016/05/la-foret-des-ombres-paris-hiver-2006.html     http://entournantlespages.blogspot.fr/2016/08/rever-si-ce-netaient-ses-cicatrices-et.html

jeudi 5 novembre 2015

La chute
Albert Camus
Folio
janvier 1972
1ère édition :
Classique



<< Sur le pont, je passai derrière une forme penchée sur le parapet, et qui semblait regarder le fleuve.De plus près, je distinguai une mince jeune femme, habillée de noir. Entre les cheveux sombres et le col du manteau, on voyait seulement une nuque, fraîche et mouillée, à laquelle je fus sensible. Mais je poursuivis ma route, après une hésitation... J'avais déjà parcourur une conquantaine de mètres à peu près, lorsque j'entendis le bruit, qui, malgré la distance, me parut formidable dans le silence nocturne, d'un corps qui s'abat sur l'eau. Je m'arrêtai net, mais sans me retourner. Presque aussitôt, j'entendis un cri, plusieurs fois répété, qui descenndait lui aussi le fleuve, puis s'éteiignit brusquement. >>





"Désespérant de l’amour et de la chasteté, je m’avisai enfin qu’il restait la débauche
 qui remplace très bien l’amour, fait taire les rires, ramène le silence, et, surtout,
 confère l’immortalité."


C'est mon premier livre d'Albert Camus et j'ai été agréablement surprise par ce récit et par le style face à mes apriori. Je m'attendais à quelque chose de trop intellectuel ou barbant (je n'ai pas forcément eu de bons échos sur La Peste ou L'Étranger), et ce que je peux dire, c'est que j'ai vraiment accroché avec l'écriture de Camus !

La Chute est le monologue d'un homme effréné, livrant à son interlocuteur silencieux (pour le lecteur) ses états d'âme et sa culpabilité, pour ne pas avoir secouru une jeune fille sautant d'un pont, qui va marquer un tournant de sa vie. Jean Baptiste est un homme égocentriste, narcissique et condescendant vivant une vie bourgeoise paisible dans la capitale française en tant que juge-pénitant. Mais depuis cette chute et cette non-assistance, Jean Baptiste tombe au plus bas. 

Il va alors quitter son emploi et dire au revoir à sa vie riche pour se placer au même niveau que les malfrats qu'ils jugeait afin de pouvoir se juger lui-même. Il va alors s'exiler en Hollande et commencer une vie de débauche dans des endroits louches où il essayera d'expier ses fautes. Jean Baptiste va prendre conscience de lui-même, de ses pêchés et va se donner le droit de juger les autres et principalement le milieu dont il était issu, la bourgeoisie. Ce livre délivre une lutte pour se faire absoudre, mais aussi apporte à de nombreux questionnements, notamment existentiels. Il critique la vanité de l'homme et sa proportion à utiliser les siens pour son seul besoin.

L'évolution frappante du personnage est très intéressante à suivre, passant de la lumière à la dépravation. Il nous pique de ses analyses sur l'être humain et la société occidentale dans laquelle il vit. Le ton glaçant apporte au lecteur encore davantage de tension et de trouble et c'est grâce à cela que Camus réussit son œuvre. Je suis contente d'avoir découvert cette œuvre et le style très parlant de l'auteur, je pense avoir bien fait de commencer avec La Chute. 


"J’ai compris alors, à force de fouiller dans ma mémoire, que la modestie m’aidait à
 briller, l’humilité à vaincre et la vertu à opprimer. Je faisais la guerre par des moyens
 pacifiques et j’obtenais enfin, par les moyens du désintéressement,
 tout ce que je convoitais."


CONCLUSION
Un livre qui pose au lecteur des interrogations existentielles
 face au parcours régressant du narrateur qui recherche par lui
 et les autres la rédemption.
16/20

95/100

AUTRE AVIS SUR CET AUTEUR
http://entournantlespages.blogspot.fr/2016/02/letranger-albert-camus-folio-juillet.html

mercredi 4 novembre 2015

Les souterrains
 
Jack Kerouac
Folio
Avril 2012
1ère édition : Novembre 1985
177 pages
Contemporain




 
Une brève et triste histoire d'amour : Mardou, une petite Noire, traîne à San Fransisco avec les beatniks. Elle aime Léo Percepied, un ancien matelot, qui ne lui adresse que des rebuffades : celui-ci voudrait être admis dans la bande des "Souterrains", qui mènent la nuit une vie folle et sauvage, mais c'est en vain. L'idylle sordide et magnifique de Mardou et Léo se déroule dans un univers de beuveries, de querelles et parfois d'extase.






 
"Mais je ne peux pas dans cette confession trahir le plus intime, les cuisses, ce
 que les cuisses renferment - et pourtant pourquoi écrire ? - les cuisses contiennent
 l'essence - et pourtant c'est là que je devrais rester, et de là je suis venu et un jour
 retournerai, pourtant il faut que je file construire, construire - pour rien -
 pour des poèmes de Baudelaire -"
 
 
Ce livre a été très dur à appréhender. Je l'ai d'abord abandonner au bout d'une vingtaine de pages. Alors oui, le style d'écriture est assez singulier, ça c'est sûr. Je me suis dit que je n'y arriverai pas et j'ai donc décidé de ne jamais le lire. Mais deux semaines plus tard, je me suis dis que je ne pouvais pas abandonner aussi facilement et j'ai décidé de le lire à voix haute, et surprise, j'ai beaucoup apprécier ce livre. En l'appréhendant d'une manière différente, j'ai réussi à aimer l'histoire et aussi le style de l'auteur qui m'a paru au départ trop compliqué.

Léo voudrait faire parti de Souterrains, un groupe hipster des années 50, et va les suivre dans leurs fêtes et leurs beuveries, sans jamais réussir à faire parti de ce groupe. Néanmoins il va réussir à séduire Mardou, une jeune femme noire faisant partie des Souterrains. Ils vont alors vivre une histoire d'amour entre drogue, soirées alcoolisées et conflits. Léo va souvent la délaisser pour ensuite s'apercevoir qu'il la veut pour lui tout seul. Il est partagé entre son envie d'elle mais aussi sa peur pour cette "chose noire" étant encore dans une société ou la ségrégation fait rage aux États-Unis.

Mais si l'importance du roman est la relation entre Leo et Mardou (qui renvoie à la vraie relation entre Kerouac et Alene Lee), le titre renvoie au décalage entre lui, hipster hot (extravagant) et l'autre groupe, hipster cool (détaché, plus cynique). Et même s'ils devraient faire partie de la même contre-culture, ils seront en perpétuel décalage, n'ayant pas les mêmes conceptions, notamment au sujet de la beat génération (beatniks) qui pour les Souterrains est l'image d'une génération perdue dans la société américaine et de consommation, et celle de Kerouac et donc de Leo qui est celle de la béatitude avec des références bouddhistes.

Je reviens sur le style de Kerouac qui peut être difficile à appréhender. L'auteur laisse place grâce à son écriture à l'idée du temps qui file, à une spontanéité de la pensée, de ses angoisses. Ce qu'il fait << c'est partir en flèche sur de grands paragraphes à propos de détails mineurs qui vous concernent, alors que les grands détails de l'âme concernant les autres restent en plan à attendre >>. C'est pour cela que pour moi, ça a été plus facile de le lire à voix haute, ayant l'impression que l'auteur crée des phrases qu'il ne faut pas seulement lire mais dire, exprimer. 


"Pourquoi voudrait-on meurtrir mon petit coeur, mes pieds, mes petites mains,
 ma peau dans laquelle je suis enveloppée parce que Dieu veut que j'aie chaud et
 que je sois Dedans, mes orteils - pourquoi Dieu a-t-il fait tout ça si pourrissable
 et périssable et meurtrissable et veut-il que je me rende compte et que je hurle -
 pourquoi la terre sauvage et les corps dénudés et ce qui se casse - je tremblais
 quand le donneur crémait, quand mon père criait, ma mère rêvait - j'ai
 commencé petite et emmaillotée et maintenant je suis grande et redevenue une
 enfant nue mais seulement pour pleurer et avoir peur."
 
 
CONCLUSION
Une oeuvre complexe par son style d'écriture mais qui raconte
 la vie de la génération des beatniks, une génération de la
 contre-culture américaine dans les années 50, et d'une histoire
 d'amour entre deux marginaux, un pour son identité canuck
 (canadien vivant aux États-Unis), et une pour être noire.
15/20
94/100

mardi 3 novembre 2015


L'échappée belle
Anna Gavalda
2012
1ère édition : 2002
126 pages
Contemporain






Simon, Garance et Lola, trois frères et soeurs devenus grands (vieux ?), s'enfuient d'un mariage de famille qui s'annonce particulièrement éprouvant pour aller rejoindre Vincent, le petit dernier, devenu guide saisonnier d'un château perdu au fin fond de la campagne tourangelle. Oubliant pour quelques heures marmaille, conjoint, divorce, soucis et mondanités, ils vont s'offrir une dernière vraie belle journée d'enfance volée à leur vie d'adultes.








"Ce que nous vivions là, et nous en étions conscients tous les quatre,
 c'était un peu de rab. Un sursis, une parenthèse, un moment de grâce.
 Quelques heures volées aux autres..."


Garance, Lola et Simon sont en chemin pour un mariage familial. Aucun des trois n'a vraiment envie d'être présents et lorsqu'ils apprennent que leur frère Vincent ne se rendra pas à la cérémonie, ils décident de fuir. Pour quelques jours d'errance et de liberté face aux contraintes quotidiennes de la vie.

Garance ne trouve pas réellement sa voie et se laisse emporter par une vie facile et sans contraintes. Lola elle, est plus équilibrée. Elle est la soeur classe à chaque occasion, qui sait ce qui est le mieux pour elle et pour ses enfants. Simon vit une passe difficile avec sa femme imposante et autoritaire mais sait se montrer intelligent et indulgent. Et Vincent est celui qui a voulu se distancer de cette famille qui en attend peut-être trop de ces quatre adultes et décide d'acheter un château et souhaite trouver l'amour de sa vie. Chacun de ses personnages est intéressant et apporte quelque chose d'unique.

Ce livre conte un moment de vie entre ces quatre personnes qui n'ont pas complètement grandi. Un moment de retrouvailles, de complicité, d'amour. Mais même si j'apprécie ce genre d'histoire et la plume d'Anna Gavalda, je n'ai pas réussi à être complètement intéressée par ce récit. J'aurais peut-être voulu que ça soit davantage approfondi notamment la vie conjugale de Simon et Carine qui a l'air d'être assez dure à gérer quelques fois, ou la vie de Lola après son divorce. J'aurais voulu en définitive que ça soit plus long pour que je puisse m'attacher aux personnages, ce que je n'ai pas réellement réussi à faire ici avec seulement 126 pages. Ce livre ne restera donc pas gravé dans ma mémoire mais a été néanmoins sympathique. 


"On ne peut pas grandir dans une maison où les gens ne s'aiment plus,
 si ? Non. On ne peut pas. Pousser peut-être mais pas grandir."



CONCLUSION
Un petit moment de complicité entre ces quatre frères et sœurs
 qui ne sont pas complètement devenus adultes. Un moment
 pour ne plus réfléchir sur leur vie et vivre l'instant présent.
 Mais malheureusement, je n'ai pas réussi à m'attacher à eux.
11/20


93/100

AUTRES AVIS SUR CETTE AUTEURE
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dimanche 1 novembre 2015

Bilan

Mon top 3 :
Mes autres livres lus :
 Mes livres lus pas encore chroniqués :
Les acquisitions du mois :

Last minute, Jeff Abbott
Le père Goriot, Honoré de Balzac
La chute, Albert Camus
Crime et châtiment Volume 1, Fedor Dostoïevski
Ma raison de vivre tome 1, Rebecca Donovan
L'échappée belle, Anna Gavalda
Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, Anna Gavalda
La consolante, Anna Gavalda
Billie, Anna Gavalda
Désordres et sentiments, Anna Gavalda
La vie en mieux, Anna Gavalda
Lettres à mon père, Didier Lett
L'arbre, Pierre Magnan
L'Homme sans nez, Ninon Maréchale
La théorie du papillon, Vincent Martorell
La maison jaune, Vincent Martorell
La vie peu ordinaire de Madeleine Lenoir, Vincent Martorell
Le septième templier, Giacometti Ravenne
Je sais qui tu es, Yrsa Sigurdardottir
Romans de la Table Ronde, Chrétien de Troyes

Mon prévisionnel de novembre :