samedi 18 octobre 2014

Nana
 
Émile Zola
Le Livre de Poche, Les classiques
Janvier 2009
1ère édition : Février 1880
521 pages
Classique



Dans les dernières années du Second Empire, quand Nana joue le rôle de Vénus au Théâtre des Variétés, son succès tient moins à son médiocre talent d'actrice qu'à la séduction de son corps nu, voilé d'une simple gaze. Elle aimante sur scène tous les regards comme elle attire chez elle tous les hommes : tentatrice solaire qui use de ses charmes pour mener une vie de luxure et de luxe, de paresse et de dépense.
Grâce à elle, c'est tout un monde que le romancier parvient à évoquer, toute une époque et tout un style de vie.
Ce neuvième volume des Rougon-Macquart est une satire cinglante des hautes sphères perverties par une fête qui ruine le peuple et détruit les valeurs.





"Dans son mépris de ces cochons, comme elle les nommait, elle ne pouvait pourtant rester le
 cœur libre, ayant toujours quelque amant de cœur sous ses jupes, roulant aux béguins
 inexplicables, aux goûts pervers des lassitudes de son corps." 


Encore un Zola, cette fois-ci un peu plus pour mon plaisir que pour mes cours. Malheureusement, ce livre a été une petite déception face aux deux autres romans que j'ai lu de l'auteur...

Nana, jeune femme douée de ses charmes, essaye de se faire une place dans la capitale grâce à des pièces de théâtre mais aussi grâce aux hommes dont elle a beaucoup de facilités à attirer tous les regards. Mais à cause de sa vie de luxure et de prostitution, elle ne va pas réussir à s'élever en femme chic comme elle le voulait. Beaucoup de ses victimes masculins vont connaitre la ruine ou même le suicide.

J'ai eu beaucoup de mal à me mettre dans ce livre. Le début (100 pages environ) est plutôt long, surtout la scène du repas chez Nana. Et ensuite, quand j'ai pensé que la suite serait plus rapide à lire, je me suis rendue compte qu'il n'en été malheureusement rien. J'ai trouvé cette histoire ennuyante à de nombreux moments, avec une héroïne qui m'a été antipathique. Nana se sert des hommes pour pouvoir s'élever, elle n'a de considérations pour presque personne, elle se veut chic mais son ascendance familiale reviendra toujours pour lui rappeler dans quelle bassesse du monde elle a commencé. Elle ne vit qu'au crochet de ses amants, et j'ai eu donc l'impression qu'elle ne vivait qu'à travers ces hommes. Elle ne m'a rien fait ressentir, excepté de la pitié pendant son histoire avec Fontan. Les autres personnages ne m'ont pas non plus fait grand effet, notamment avec le comte Muffat que j'ai trouvé pathétique.

Mais Zola ne cherche pas à ce qu'on s'attache à ses personnages, mais veut justement nous montrer cette société sous le Second Empire qui dénonce tout la saleté de l'espèce humaine. Mais à la fin, je n'en pouvais plus de cette femme, elle me sortait par les yeux ! Hypocrite, mauvaise foi, elle se croit tout permis... Malheureusement je n'ai pas retrouvé le plaisir que j'avais eu en lisant l'écriture de Zola dans Germinal ou encore L'Oeuvre. Ici, j'ai eu l'impression que l'écriture était pompeuse, beaucoup trop de descriptions futiles. Je me suis vraiment ennuyée pendant cette lecture. 


"Et elle guettait les mieux mis, elle voyait ça à leurs yeux pâles. C'était comme un coup de
 folie charnelle passant sur la ville. Elle avait bien un peu peur, car les plus comme il faut
étaient les plus sales. Tout le vernis craquait, la bête se montrait, exigeante, dans ses
 goûts monstrueux, raffinant sa perversion."



CONCLUSION
De nombreux moments d'ennuis pendant ce récit sur cette femme
 antipathique. Beaucoup de descriptions, il ne se passe pas grand
 chose. Mais comme toujours, Zola décrit comme personne le mal,
 la saleté de l'espèce humaine sous ce Second Empire.
12/20




AUTRES AVIS SUR CET AUTEUR
http://entournantlespages.blogspot.fr/2014/10/germinal-emile-zola-le-livre-de-poche.html     http://entournantlespages.blogspot.fr/2017/07/la-bete-humaine-emile-zola-un.html     http://entournantlespages.blogspot.fr/2016/03/issus-de-la-paysannerie-enrichie-les.html

3 commentaires:

  1. Je n'ai pas lu ce classique mais ce n'est pas celui qui me tente le plus!

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    1. Contrairement à moi qui voulait vraiment le lire parce qu'il me faisait envie, au final j'ai été déçue ^^

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    2. Je viens rendre visite a mon tour :), je n'ai pas encore lu "Nana", par contre je connais son enfance aprés avoir lu "l'assommoir", il y'a un ou deux chapitres ou l'auteur s'est focalisé sur Nana, ca ne m'etonne pas la personne qu'est devenue Nana avec son vécu d'enfance, deja pleine de vice, mais l'histoire de ses parents et leurs milieu et totalement differnet de celui dans lequel vivra Nana apparement.
      En tout les cas votre chronique m'a conforté dans mon choix, voulant lire le plus de romans possibles de la serie des Rougon-Macquart, j'entamerai alors d'autres titres avant de repenser a Nana. :)

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