vendredi 20 mars 2015

Lorenzaccio
Alfred de Musset
Pocket, Classiques
Avril 2010
1ère édition : 1834
321 pages
Théâtre




Florence, 1537. Alexandre règne par la terreur, et la vertu a fui. Jusqu'à son cousin Lorenzo qui a changé de visage ! Lui qui était un modèle de pureté, il s'est fait entremetteur. Par mépris, on le surnomme Lorenzaccio. Lorenzaccio ne serait-il qu'un masque ? C'est que Renzo a un projet fou : à lui seul, il veut tuer le tyran. Pour l'approcher, le héros joue le débauché. Mais le rôle n'est pas sans risques. Très vite, le costume lui colle à la peau. Florence et Lorenzaccio, c'est tout comme. Trop divisés pour jamais s'entendre, ils sont tous deux condamnés à mourir.




 
"Ceux qui mettent les mots sur leur enclume, et qui les tordent avec un
 manteau et une lime, ne réfléchissent pas toujours que ces mots représentent
 des pensées, et ces pensées des actions." 


Je partais vraiment dans l'inconnu avec cette pièce dont je ne connaissais absolument pas l'histoire. Sa popularité m'a donné envie de la découvrir, et j'ai été agréablement surprise.

Lorenzo de Médicis, jeune homme florentin et dévoué à la restauration de la République, mûrit un dangereux projet : tuer le tyran qui dirige la ville, son cousin et duc Alexandre de Médicis. Seul parmi toutes les familles républicaines qui ne le prendront pas au sérieux, il va mettre toutes les chances de son côté en devenant le compagnon de débauche du duc.

Je peux admettre qu'au départ je ne comprenais pas grand chose. De nombreux personnages se présentent à la scène et je n'ai pas toujours compris immédiatement leur camp, même si plus tard tout est beaucoup plus clair. Quelques confusions sur les personnages de même famille mais ça n'a rien de vraiment important. Le plus important à comprendre c'est que plusieurs familles s'opposent comme les Strozzi, une famille républicaine, aux Salviati ou encore au Médicis qui sont au pouvoir.

L'envie de lire cette pièce était principalement dû à mon désir de découvrir davantage la dramaturgie d'Alfred de Musset dont j'apprécie beaucoup la plume. Et là encore, elle m'a beaucoup plu. Les tirades de Lorenzaccio m'ont emporté, j'ai vraiment ressenti cet élan de révolte et de courage du personnage, qui se montre ambigu par d'un côté son caractère d'héros romantique et idéaliste et de l'autre par un masque rempli de perversité et de corruption. Il a su se montrer très intéressant tout comme l'intégralité de la pièce que je relirai avec plaisir ! 


"Que les hommes me comprennent ou non, qu'ils agissent ou n’agissent pas,
 j’aurai dit tout ce que j’ai à dire ; je leur ferai tailler leurs plumes, si je ne
 leur fais pas nettoyer leurs piques, et l’Humanité gardera sur sa joue le soufflet
 de mon épée marquée en traits de sang."



CONCLUSION 
Une pièce formidable, avec une écriture sublime et un héros
 très intéressant par sa dualité. Le contexte politique qui a une
 place majeure dans l'intrigue est aussi très intéressant.
19/20
30/100


AUTRES AVIS SUR CET AUTEUR
http://entournantlespages.blogspot.fr/2014/11/il-faut-quune-porte-soit-ouverte-ou.html     http://entournantlespages.blogspot.fr/2014/09/o-mon-george-ma-belle-maitresse-alfred.html

4 commentaires:

  1. Une belle note et pourtant je n'ai pas tellement envie de lire cette pièce, l'intrigue ne m'inspire pas! Mais je changerais peut-être d'avis :)

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    1. Je ne connaissais rien de l'intrigue avant de commencer, et m^me si ce n’est pas ce qui m'intéresse d'habitude, j'ai passé un très moment alors on ne sait jamais. Après quand je vois les notes négatives de la majorité, je vois que ça ne plait pas à tout le monde.

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  2. J'avais lu on ne badine pas avec l'amour et bien aimé, donc je pense que si j'en ai l'occasion je lirai celle-là également :)

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    1. C'est aussi une très bonne pièce :) J'ai néanmoins préféré Lorenzaccio que On ne badine pas avec l'amour :)

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